[Spécial La Presse au futur] La presse continue de donner des raisons d’espérer.
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[Spécial La Presse au futur] La presse continue de donner des raisons d’espérer.

28.01.2021
Hasard de l’actualité, à la vision très apocalyptique de ‘L’ Histoires des médias’ que Jacques Attali publie chez Fayard, les intervenants des nombreux débats de La Presse au Futur des 2 et 3 février vont pouvoir apporter des raisons d’espérer aussi lucides et pertinentes.

De -3000 à 2100, une passionnante épopée humaine.

Au verre à moitié vide, Jacques Attali préfère toujours le verre quasiment vide. « On passera de l’hyper-surveillance, où nous sommes, à l’autosurveillance, où chacun, pour être protégé, se résignera à fournir volontairement à ces pouvoirs de plus en plus d’informations sur lui-même ; où chacun fuira la mort par la distraction, plus encore que par une croyance ou un rituel. La démocratie, avec ses compromis, sera de moins en moins prisée et défendue ? L’Etat lui-même ne sera plus qu’un prête nom de ces firmes planétaires. ». Son Histoires des médias, Des signaux de fumée aux réseaux sociaux, et après (Fayard) poursuit une vision d’un monde proche de son anéantissement comme en témoignait déjà son Économie de l’apocalypse (1994) ou son prophétique (sic) Tous ruinés dans dix ans? (2010).

Un souffle épique portée par une vaste érudition. Comme à son habitude, l’essayiste prolifique brosse avec talent, et une puissante érudition (pas moins de 45 pages de bibliographies !), une passionnante épopée historique, à la très vaste amplitude : de -3000 à 2100 ; des signaux de fumée … aux robots halographiques qui prévoit-il seront les ‘anchorman’ de demain. Son écriture accessible aux formules qui font mouches accroche la lecture d’une somme de 400 pages (hors illustrations et graphiques). Dès l’introduction, sa définition des médias concentre une dynamique de rapports de force qu’il ne cessera de décrire :  « un outil de communication est avant tout une source de pouvoir pour le politique, de profit pour ses propriétaires, et de distraction pour ses clients.»

Malgré « l’émerveillement devant l’ampleur de toutes ces aventures » humaines, le ressort de l’analyse est sombre. Plus l’histoire s’efface pour le présent, plus le déclin des médias (journaux, radio, télévision) s’accélère face aux réseaux sociaux, la vraie plaie addictive, se noircit, alors même qu’ « au total jamais les moyens de bien s’informer n’ont été aussi importants ». L’historien distingue les réponses planétaires – le démantèlement des réseaux sociaux, la fin de l’appropriation des données personnelles, le dévoilement des algorithmes utilisés par les Gafa, … –  des démarches sociétales et personnelles ; apprendre dès le plus jeune âge à s’informer, revaloriser le journalisme, à trouver un financement autonome des productions éditoriale,  mais plus éthiquement, à distinguer le vrai du faux. Ce qui constitue le véritable enjeu de l’attention, devenue le cœur de l’économie des médias.

La Presse au Futur, deux jours pour de nouvelles raisons d’espérer

En écho aux quelques pages positives de Jacques Attali dédiées aux « journaux papiers qui survivront encore », le Salon La Presse au Futur en 100 % digital les 2 et 3 février, en parallèle du salon All For Content apportera quelques réponses concrètes au paradoxe létal de la presse ; les audiences n’ont pourtant jamais été aussi élevées et les investissements publicitaires aussi faibles. Sa directrice Dorothée Thuot revendique qu’il est urgent d’écouter les meilleurs spécialistes associés à l’évènement, certains nous ont confiés leurs convictions ;

«  Il n’y a pas un seul modèle, mais plusieurs. L’intérêt est de chercher le sien, d’identifier les leviers et de les travailler suffisamment longtemps et en profondeur pour que cette évolution soit perceptible et effective. On souffre souvent du syndrome de l’instabilité chronique en presse : trop de tentatives en même temps et pas assez de temps pour les développer. »  insiste Xavier Dordor, créateur de MyEventNetwork qui anime le 3 février (10:15-11:15) : Les nouvelles stratégies de la presse : Press is money.

Didier Falcand, fondateur et directeur des Clés de la Presse est convaincu que la presse a encore un avenir, si l’on en montre les signes positifs sans pour autant occulter ses difficultés. Ce fin observateur des médias anime deux tables rondes complémentaires  : le 2 février (9h-10h) Les médias et la concurrences des GAFAS : ce n’est pas fini. What else ?, et 3 février (15h-16h) Les stratégies de monétisation de la presse.

Jean-Clément Texier, président de la Compagnie financière de communication porte aussi un regard lucide et confiant sur la capacité des médias à relever les défis d’une « économie de guerre ». Le conseiller écouté de nombreux éditeurs anime deux conférences le 3 février : Presse locale et régionale : les atouts d’une presse de proximité (15h-16h) et La distribution de la presse est-elle sauvée de la tempête ? (16h-17h).

Autant de raisons d’espérer qui rendent ce rendez-vous précieux à l’heure où lucidement, il faut se garder de tomber dans les fausses nouvelles ou faux combats.

Programme complet / s’inscrire : www.lapresseaufutur.com


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