Fragiliser le stop pub n’a rien à voir avec le climat ! Rétablissons les faits
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Fragiliser le stop pub n’a rien à voir avec le climat ! Rétablissons les faits

09.03.2021
Les députés de la commission spéciale ont débuté l’examen du projet de loi ‘Climat et résilience’. Sans surprise, il est déjà l’occasion de charrier tous les fantasmes sur une possible interdiction de l’IP (RMC du 10321RTL du 90321) en stigmatisant sans évaluation vis à vis du digital le soi disant gaspillage de papier. Curieusement, les Français interrogés par l'ADEME se reconnaissent dans le stop pub. Rétablissons les faits !

Une reprise du débat papier=gaspillage qui n’est pas loin de l’acharnement : l’article 9 (sur 69) du Projet de loi portant « lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets » revendique que le « Oui Pub, comme « une expérimentation complétant le durcissement du Stop Pub ». voté il y a un an à peine par la loi AGEC, et appliqué depuis le 1er janvier.
Au lieu de proposer une nouvelle ‘alternative’, il serait plus utile de sensibiliser les Français que toute infraction du stop pu entraine désormais des contraventions,

Une façon de toujours de mettre l’imprimé sur la sellette. Depuis des décennies, les contre-vérités fragilisent l’imprimé et le papier accusés de tous les maux.
Profitons du débat pour sensibiliser les citoyens sur la responsabilité du papier : la forêt européenne continue à croitre chaque année, le papier, résidu d’un bois, est une ressource naturelle recyclable 5 à 8 fois.  La filière est exemplaire et comme le rappelle Guillaume Riccobono, tant dans sa gestion d’une économie circulaire responsable que par sa résilience dans une décroissance de 5% à 10% par an.

Une façon d’occulter que la filière REP Papier, mise en place en 2006, est l’une des plus performantes en Europe : le prospectus a même donné l’exemple ! Via le canal de la REP, le papier atteint un taux de recyclage élevé et finance sa fin de vie. Près de 80 millions d’euros sont versés chaque année par les entreprises pour financer la collecte et le tri des papiers usagés ménagers et assimilés, à quoi s’ajoute la valeur de ces papiers usagés triés, rachetés par les papetiers recycleurs.
Au lieu d’un nouveau procès de l’IP, renforçons la dynamique de l’économie circulaire d’une ressource naturelle renouvelable et recyclable qui fait quotidiennement ses preuves,

L’acharnement sur l’IP ne fait que de renforcer le report des investissements publicitaires sur le digital et en premier lieu les GAFAM ! Entre le choix de ne pas recevoir de publicité papier, et la domination des supports digitaux intrusif et prédictif, il ne faut pas oublier l’ impact carbone important du digital, comme l’ont montré l’ACV Papier vs Digital de Quantis et un récent Guide de l’ADEME
Il est temps de soutenir les efforts pédagogiques pour une sobriété numérique engagés par l’ADEME et GreenIT afin de limiter l’impact d’un secteur « pèse déjà 4% des émissions de gaz à effet de serre et doublera d’ici 2025″, et l’imprimé doit y participer,

Reprendre le débat de l’IP occulte le vrai objectif du projet de Loi, et l’utilité sociale du prospectus. Près de 2 français sur 3 interrogés par l’ADEME estiment que les imprimés publicitaires contribuent à améliorer leurs choix de consommation et mieux maîtriser leur budget, mais aussi le choix de recevoir, de lire, et de se déplacer à son commerce,
Respectons la responsabilisation des Français qui savent combien utiliser le stop pub et celle des élus qui en ont renforcés l’efficacité par la loi AGEC) : la 1ère raison mise en avant de non-apposition du Stop-Pub synonyme de liberté individuelle pour les Français interrogés par l’ADEME est l’intérêt porté aux imprimés publicitaires (60%), suivi par l’appréciation d’en recevoir (41%), 

Profitons de ce débat pour engager et favoriser la meilleure complémentarité digital/papier ! Pour les générations qui nous suivent, l’enjeu de l’imprimé est sociétal:  entre la pollution cachée du numérique et l’économie circulaire du papier, entre la sobriété numérique et la protection de la vie privée, entre les algorithmes prédictifs et le choix de lire ou pas sur papier, enfin comme le rappelle Jacques Attali dans son Histoire des Médias, pour une liberté de choisir son média d’information.

Guide pratique de la face cachée du numérique, ADEME 2020


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