Sortir du simplisme
Plus propre que propre, plus blanc que blanc : certains prennent leurs désirs pour la réalité – que par ailleurs ils condamnent quand la publicité s’en même – accablant la communication et ses ressorts tant qu’elle ne sert pas leurs desseins ! Ils feignent la rationalité alors qu’ils se refusent à toute mesure d’impacts – de la conception jusqu’à sa fin de vie – pour favoriser réellement l’économie circulaire.
C’est pour sortir des ambiguïtés et des comparaisons approximatives entre communication imprimée et digitale que Culture Papier soutient l’ACV, et sa démarche scientifique qui devrait être le critère responsable pour toute démarche de progrès environnemental et d’écoconception.
Surtout un garde-fou contre toute comparaison simpliste !
Bienvenue à la pensée complexe !
Si l’ADEME (Agence de la Transition écologique) parle de « robustesse » au sujet d’une ACV, c’est que la double approche qui la caractérise est normée : une compilation et évaluation des intrants, des extrants et des impacts environnementaux potentiels d’un système de produits au cours de son cycle de vie (en amont et en aval), et une revue critique soutenue par des experts indépendants qui révisent et valident l’inventaire au prisme de l’ISO14040.
Difficile de jouer sur des formules chocs quand on sait qu’une ACV recoupe 16 indicateurs selon la méthode ‘Empreinte Environnementale de Produit’ (PEF) de la Commission Européenne, classés en 5 familles (et autant de Directives) :
- les écosystèmes (acidification, eutrophisation eau douce, marine, terrestre, éco-toxicité) ;
- le changement climatique (dérèglement climatique, potentiel de réchauffement global) ;
- la santé humaine (épuisement de la couche d’ozone, toxicité humaine cancérigène et non cancérigène, émissions de particules, radiations ionisantes, formation d’ozone photochimique) ;
- les ressources (épuisement des ressources minérales, épuisement des ressources fossiles, utilisation des terres) ;
- enfin, l’Eau (utilisation de l’eau)…
Et que ceux-ci sont ensuite passé au tamis d’experts indépendants !
Le résultat favorisera des usages selon les besoins, par une antinomie définitive !
Ne pas oublier aussi l’impact en termes de bilan carbone !
Complémentaire de l’ACV, le bilan carbone est un outil de diagnostic normé par l’ADEME : il comptabilise 6 gaz, dont le CO2 est le gaz le plus répandu, et le plus dangereux pour l’effet de serre. En la matière, l’impact « dématérialisé » du digital représente quand même 5,2% de la production nationale des émissions de gaz à effet de serre, (source : iNum pour l’association Green IT) au point que dans un rapport récent le Sénat appelle à une réelle sobriété numérique !
Pour une meilleure complémentarité des usages
Culture Papier est convaincue que les études comparatives disponibles dans les prochaines semaines, remettront certaines pendules à l’heure quant à l’impact du papier réel, ressource naturelle 100% recyclable…. comparé au digital, qui n’est soumis à aucune norme !
Agissons sur ces critères en connaissance de cause pour la meilleure complémentarité des deux médias en fonction des usages et de son impact environnemental.
Par ailleurs, en asphyxiant la publicité imprimée, voulons-nous vraiment condamner la distribution physique de proximité, et faire la part belle à un ecommerce déshumanisé ? Mais c’est une autre réflexion….
Bel été.
#pubbashing