Des chiffres convergents qui appellent à une nécessaire prise de conscience
Le numérique représente, à l’échelle de la France en équivalent des émissions de gaz à effet de serre,
• 5,2% du total national (source : iNum pour l’association Green IT)
• 15 Millions de tonnes en 2019, pour un coût évalué à + d’1 Milliards d’euros,
• + 60% d’émissions à l’horizon 2040, notamment en raison du développement de l’Internet des objets (IoT), pour un coût estimé jusqu’à 12 milliards d’euros (source : Sénat)
Infographie du Rapport du Sénat sur ‘l’Impact du numérique en France » 240620
Pour ceux qui ‘invoquent’ la dématérialisation du numérique
Le numérique « dématérialisé’ en France en 2019, c’est aussi :
- 6,2% de la consommation d’énergie primaire,
- 10,2% de la consommation d’eau
- 4 milliards de tonnes de terre excavées (source : iNum pour l’association Green IT)
- 70% servant aux usages français de l’empreinte carbone totale du numérique en France est dûe à la fabrication des terminaux (40% au niveau mondial)
- Les terminaux (smartphones, tablettes, etc.) représentent plus de 80 % de la facture du numérique en France, 14 % pour les centres de données mais leur bilan carbone pourrait augmenter de 86 % d’ici 2040.et 5 % pour les réseaux des opérateurs télécoms (source : Sénat )
Appel à l’organisation d’une sobriété efficace
iNum GreeIT Rapport Impact numerique en france 23062020
Face au constat partagé que le numérique reste l’angle mort des politiques sur l’environnement et le climat, les deux rapports appellent à des mesures convergentes notamment :
- Ecoconcevoir les services numériques et augmenter la durée de vie des équipements : TVA à 5,5 % sur la réparation des smartphones ou l’achat d’un téléphone reconditionné, sanctions plus fortes contre l’obsolescence programmée,…
- Redonner le contrôle aux utilisateurs : permettre une « régulation de l’attention » en « prévoyant une obligation de reporting des fournisseurs de contenus sur les stratégies cognitives utilisées pour accroître les usages » ou « prévoir une consécration législative de la donnée dans le cadre de la transposition du code européen des communications électroniques, en définissant la donnée comme une ressource nécessitant une gestion durable » (Sénat)
- Réduire la quantité de ressources numériques mobilisées : en rendant par exemple le prix des forfaits proportionnel au volume de données inclus,
Au delà des impacts environnementaux, les auteurs des rapports plaident pour une prise de conscience que le numérique est une ressource critique et limitée et par conséquence, alors que le stock des ressources non renouvelables pour la produire et l’exploiter s’épuise inéluctablement, il est temps d’organiser la sobriété numérique.
iNum pour l’association Green IT 23062020
Sénat 24062020 + infographie
