Se défaire de l’envahissement numérique par des écogestes simples, les conseils de Riposte Verte et de Jean-Baptiste Bienvenu
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Société #Chiffres

Se défaire de l’envahissement numérique par des écogestes simples, les conseils de Riposte Verte et de Jean-Baptiste Bienvenu

25.03.2021
A tous ceux qui ne savent plus "se défaire de l'envahissement numérique", au travail ou à domicile, voici deux réponses concrètes et exemplaires d'acteurs de la société civile ; Riposte Verte et GreenIt éditent leur Observatoire annuel Ecogestes et Numérique détaillant l'adoption des gestes "pour réduire notre empreinte numérique". Avec son livre, Ils nous bouffent (éditions Arpège), le père Jean-Baptiste Bienvenu nourrit des réflexions stimulantes à la fois pratiques et spirituelles pour que les écrans "nous servent". Autant d'encouragements pour promouvoir la sobriété numérique. 

La digitalisation n’est pas immatérielle. Les chiffres parlent d’eux mêmes

  • 50 % = Part des utilisateurs estimant être assez informés des impacts environnementaux du numérique
  • 800 kg = Qté de matières premières mobilisées pour la fabrication d’un ordinateur de 2 kg
  • 169 kg = Qté de GES émise sur l’ensemble du cycle de vie d’un ordinateur de 2 kg

Sans relâche, Riposte Verte et GreenIt rappelle que « La digitalisation génère des impacts majeurs, notamment environnementaux, et nécessite un engagement soutenu pour les maîtriser. » La 1ère édition d’un Observatoire annuel sur Les écogestes numériques – de la navigation Internet qu’aux messages reçus et envoyés à longueur de journée – vise à évaluer les bonnes pratiques. « Au bureau, rappellent les auteurs, nos écogestes individuels sont un complément indispensable à de bonnes pratiques collectives déployées par la direction portant, outre l’écoconception logicielle, sur les processus d’achat et de traitement en fin de vie des équipements. » Sans oublier des idées d’action sur la configuration de les équipements et sur les écogestes à la maison.
L’objectif  alors que les bonnes pratiques les plus connues sont bien mises en oeuvre, est d’approfondir ces démarches notamment réparation et réemploi pour les rendre plus vertueuses et diminuer drastiquement notre empreinte numérique.

Le mail, zero impact environnemental ? vraiment ?

Derrière l’envoi et le stockage d’un courriel électronique se cache notamment un réseau et des serveurs informatiques qui travaillent toute l’année, 24 h/24, 7 j/7.

  • 4 g éqCO2 pour l’envoi d’un courriel à 1 destinataire unique (25 g pour 2, 31 g pour 3…) et 19 g avec une pièce attachée de 1 MO. Ce bilan est considérablement alourdi avec un grand nombre de destinataires et des documents plus « lourds »Parmi les nombreux conseils abordes, nous mettons le
  • Un peu moins de 20 % des messages reçus sont légitimes. (3 millions de spams sont envoyés par seconde, soit près de 100 000 milliards par an)

Le conseil : Un internaute français reçoit en moyenne 39 courriels par jour, une bonne pratique consiste à classer les messages dès leur
réception et effacer les inutiles. il est indispensable de se désabonner des listes d’envoi groupé comme le font 74 % du panel interrogé et ne pas oublier de vider la corbeille (remplis des pourriels) pour ne pas surcharger les serveurs.
Cet Observatoire annuel fourmille de conseils pratiques à pratiquer, même si insistent les auteurs, « la clé pour réduire notre empreinte numérique consiste à réduire notre taux d’équipement et à allonger la durée de vie« .

Le numérique responsable passe aussi par notre capacité le remettre à sa juste place.

Constatant les ravages de l’addiction aux écrans, le père Jean-Baptiste Bienvenu constate que c’est « l’expérience même de la liberté qui est en jeu ». Et cela touche jusqu’à la vie spirituelle. Alternant réflexions sociétales et applications très concrètes son guide pratique dépasse de loin le problème de santé et de sobriété numérique, Il invite à reprendre la main sur la vie avec (et sans) les écrans. en souffle des conseils pour libérer cette servitude aux  écrans pour  « leur redonner leur juste place : à savoir celle d’un outil à notre service » : plus que de s’imposer un jeûne temporaire, la dynamique d’ascèse passe par réorganisation du temps et de l’ espace pour faciliter la déconnexion nécessaire, avec des petits gestes quotidiens qui ajustent une capacité à « reprendre possession de sa vie ».

Trois questions à Jean-Baptiste Bienvenu, auteur de Ils nous bouffent, paru aux éditions Arpège (140p.12,90 €)

  1. Quelle est l’action prioritaire à mener pour se libérer des écrans ? S’il fallait ne choisir qu’une action, ce serait de sanctuariser sa chambre à coucher et d’en faire un lieu d’où les écrans sont rigoureusement exclus. La chambre, c’est le lieu du calme et du sommeil, c’est le lieu de la lecture et du ressourcement. Avec la difficulté à décrocher des écrans, on lit de moins en moins et on a de plus en plus de mal à dormir. Donc: rachetez-vous un réveil, rechargez votre téléphone ailleurs que dans la chambre, et offrez-vous le luxe incroyable d’avoir un espace complètement déconnecté pour buller en paix !
  2. L’imprimé et le livre peuvent-ils jouer un rôle dans cette perspective, comment ? L’imprimé et le livre, c’est le gage de la concentration. Contrairement aux écrans, le livre qu’on lit ne nous interrompt pas sans cesse en nous proposant d’autres sources d’informations stimulantes. Constituer une pile de livres qu’on a envie de lire, les avoir facilement sous la main: voilà la manière la plus simple de goûter à nouveau à un temps non fractionné, un temps continu, un temps unifiant.
  1. Qu’incarnera l’imprimé dans 10 ans ? Dans 10 ans, le livre imprimé sera devenu la marque d’une résistance intelligente au rouleau-compresseur du monde des GAFA et des autres concepteurs de réseaux sociaux qui ne font pas que faciliter la vie de leurs utilisateurs. Lire un livre, ce sera l’affirmation de sa liberté intérieure, de cette capacité à faire passer les écrans de: « Ils nous bouffent » à « Ils nous servent ».


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