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RSE #Interview

#Lepapieraufutur Label Engagé RSE, par Sébastien Calard, Gutenberg

18.03.2020
Gutenberg est la première entreprise de communication à avoir obtenu le label « Engagé RSE » au niveau « exemplaire ». Son Directeur Qualité & Innovation Sébastien Calard est le responsable de cette labélisation d’AFNOR Certification.

Actes du Colloque Culture Papier 2019 : #Lepapieraufutur
Les responsabilités du papier.
Les chemins de progrès de l’écosystème du papier graphique.

 

Le label Engagé RSE est une démarche très exigeante

 

Qu’est-ce qui distingue le label « Engagé RSE » et l’ISO 26.000 ?

Ce label « Engagé RSE » est en fait le nouveau nom qui a été donné après l’évaluation désignée par l’AFNOR sous « AFAQ 26.000 ». Il repose bien sur l’ISO 26.000, base d’évaluation de la démarche RSE des entreprises. Aujourd’hui la RSE est devenue un sujet quotidien de plus en plus prenant, mais reste malgré tout un long chemin à parcourir. Gutenberg déjà engagée sur un système de management intégré RSE depuis 2010, et que j’ai repris à partir de 2014, a souhaité développer une démarche cohérente et pertinente au regarde de nos enjeux.

Une production responsable prend en compte l’ensemble des impacts sociaux, sociétaux, économiques et environnementaux

 

Pourquoi vous êtes-vous inscrit dans cette labélisation ?

Les annonceurs sont plus à l’écoute d’une production que je vais appeler « éco-socio-conçue », c’est-à-dire en allant au-delà de la prise en compte des impacts environnementaux. Ils sont en effet prêts à adopter une production plus localisée en tenant aussi compte dans quelle entreprise on va produire. Réaliser une production responsable signifie prendre en compte l’ensemble des impacts sociaux, sociétaux, économiques et environnementaux. Beaucoup de labels existent couvrant chaque pan de la RSE, (PEFC™, FSC®, ISO9001…). Le label Engagé RSE est une démarche plus exigeante au sens où nous sommes sur une évaluation quasiment de l’ISO 26.000, qui couvre l’ensemble de ces domaines et leurs interactions.

 

Concrètement ?

Dans notre cas, nous avons eu deux auditeurs pendant quatre jours sur nos sites et c’est 48 personnes qui ont été interrogées. L’essence même de ce label est de questionner votre démarche au travers de vos pratiques et de votre méthodologie de suivi (indicateurs, pertinence, objectifs). L’évaluation repose sur mille points. Et l’approche des auditeurs se repose tant sur l’analyse de vos process et de vos actions que sur la perception qu’ont vos parties prenantes sur votre positionnement sur ces sujets.  C’est complet de part les sujets traiter, et les personnes impliquées (direction, collaborateurs, représentants du personnel, clients, fournisseurs, partenaires).

Notre stratégie RSE s’applique sur l’ensemble des domaines de l’entreprise, c’est-à-dire les achats, la production, les impacts environnementaux mais aussi la gouvernance, la RH, le dialogue social, sans oublier d’expliquer aux parties prenantes externes la démarche et essayer d’entraîner tout le monde vers cette amélioration. Ce qui est aujourd’hui important pour nous, c’est de porter cette approche globale auprès de notre secteur d’activité afin de répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux auxquels nous devons faire face.

Avec une « une approche du coût global ». vous souhaitez aller plus loin pour répondre à des clients ambivalents !

Il s’agit d’accompagner les grandes marques qui, depuis longtemps, veulent une communication responsable : papier certifié, recyclé, partenariat avec le secteur adapté …  Mais qui lorsque vous leur rendez des dossiers et des études, reviennent encore trop souvent au même principe économique, celui du meilleur prix.

Cela fait longtemps que Gutenberg défend ce qu’on appelle « une approche du coût global ». Elle est précisée dans la norme ISO 20400 des achats responsables, qui est un concept qu’il faut à mon avis défendre.

Aujourd’hui produire de façon responsable, c’est produire proche d’un lieu de livraison, c’est aussi faire attention aux matières que l’on va utiliser, produire dans un ESAT, utiliser des producteurs labellisés ou certifiés, c’est aussi communiquer sur la façon dont on va recycler et réutiliser potentiellement le support, et démontrer aussi l’impact qu’a la production d’un élément (impact économique et sociétal). Nous avons intégré par exemple l’affichage environnemental pour les imprimés grâce à notre partenariat avec CITEO.

Nous poussons également de plus en plus nos clients à indiquer sur leurs imprimés l’impact réel environnemental du support. Il y a une petite réglette qui marque notamment le niveau d’éco-conception et donc de recyclabilité. Si nous démontrons ainsi aux consommateurs, aux donneurs d’ordre que les supports papier ont effectivement plusieurs vies, on aura alors gagné un point qui n’est pas évident encore pour tout le monde aujourd’hui.


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