Edito : Arrêtons le #pubbashing (I) Encourageons le poil à gratter créatif !
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Société #Débat

Edito : Arrêtons le #pubbashing (I) Encourageons le poil à gratter créatif !

24.06.2020
Haro sur la publicité ! Malgré son tarissement dans les médias traditionnels qui menace leur survie, la publicité apparaît pour la Convention citoyenne pour le Climat la responsable de tous les maux : dérèglement climatique, sexisme, surconsommation et ‘Big Corp’ … Cette stigmatisation qui confond le message et les causes vise surtout sous couvert d'écologie à étouffer le marché libre et concurrentiel.

Croisement entre art et consommation, liberté d’expression et créativité, la publicité n’a jamais cessé de déranger. Elle est pourtant utile pour favoriser et bousculer les pouvoirs et les positions dominantes. Ouvrons le débat avec quatre (premières) disruptions sans hiérarchie qui se complètent :

  • Faire connaître l’innovation. Sans la publicité pour démontrer au consommateur les valeurs ajoutées d’une innovation d’un nouveau produit ou service, les positions de force restent figées au profit des plus puissants. La publicité s’appuie d’abord sur des idées créatives. Si celles-ci ne sont pas établies, il faut rétablir la vérité et si besoin les condamner. Exemple : L’ordinateur Apple aurait-il pu détrôner IBM ?
  • Favoriser le pouvoir d’achat : sans promotion, tant honnie, les consommateurs peuvent-ils s’orienter entre les produits, en changer ou tout simplement améliorer le pouvoir d’achat ? Si certains prix et tarifs sont préjudiciables, ce sont les conditions de négociation entre producteurs et fabricants qu’il faut cadrer et faire respecter. Exemple : le bifidus d’une petite coopérative aurait-il pu bousculer les géants des yaourts sucrés ?
  • Encourager les mutations des marques et des entreprises. Le commerce consiste à séduire les attentes des consommateurs, et de satisfaire leurs besoins. Croit-on vraiment que les marques peuvent aller à contre-courant des attentes des citoyens ? Si certains produits et services sont préjudiciables, ce sont les conditions de production qu’il faut cadrer et faire respecter. Les directives européennes y participent depuis 20 ans. Ne convient-il pas d’abord de faire respecter ses normes à l’entrée du marché européen ? Exemple : Les performances environnementales d’outils numériques ne s’amélioraient-elles pas si elles respectaient les normes de l’industrie papetière ?
  • Faire évoluer les mentalités. La publicité accompagne voire précède le changement des institutions. C’est grâce à la créativité et l’imaginaire des univers créés que certaines représentations deviennent obsolètes. Si certains comportements ou suggestions sont préjudiciables, ce sont eux qu’il faut cadrer et faire respecter. La publicité – tant que les algorithmes et leur capacité de ciblage n’auront pas définitivement pris la main sur nos comportements via les réseaux numériques – reste un outil d’imaginaire. Exemple : La prévention routière n’est -elle pas plus efficace ?

Nous souhaitons que le débat sur la « promotion » reste ouvert, et non disqualifié par principe !
il est inhérent à la liberté d’expression et de commerce de nos démocraties.

Culture Papier plaide dès lors que ce sont sur les causes et des risques du dérèglement climatiques qu’il faut se concentrer sans oublier le numérique comme deux rapports du Sénat et de GreenIT viennent nous le rappeler. A chaque avancée obtenue, faites confiance aux marques et entreprises pour en promouvoir les valeurs ajoutées auprès des consommateurs et des citoyens. Le diktat des intentions louables n’est jamais favorable à l’avenir.

#pubbashing

 


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