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#Lepapieraufutur Anne-Violette Revel de Lambert, DGA Lagardère News

18.03.2020
Anne-Violette Revel de Lambert, Directrice Générale Adjointe, Presse et digital de Lagardère News dirige deux magazines bien différents, Le Journal du Dimanche et Paris-Match. A l'occasion du Colloque Culture Papier #Lepapieraufutur, elle a pris la parole sur la valeur des contenus de la presse d'informations.

Actes du Colloque Culture Papier 2019 : #Lepapieraufutur
La valeur sociétale de l’imprimé

 

Les différences de valeurs du papier pour ces deux titres

C’est à la fois le grand écart et en même temps d’une grande cohérence. Le pôle Lagadère News regroupe les médias qui sont restés dans le groupe Lagardère après les différentes cessions, des marques d’information avec Europe 1, Paris-Match et le Journal du Dimanche : trois marques d’information fortes. Paris-Match et le JDD dont je m’occupe, ont effectivement à la fois beaucoup de similitudes mais beaucoup de différences. Aujourd’hui dans le paysage de l’information et des médias en général, une des principales sources de contenu d’information que nous retrouvons dans le journal télévisé, à la radio ou sur les réseaux sociaux, est issue de la presse écrite, de nos marques de presse écrites.  Nous, les éditeurs, avons encore un très grand nombre de journalistes professionnels avec des cartes de presse, et dans la barre de coût des deux titres dont j’ai parlé, Paris-Match et JDD, la masse salariale journalistique reste le poste le plus important. C’est un investissement que nous assumons et qui fait que les informations que nous publions, nos Unes, nos contenus sont crédibles.

 

Le JDD

Certes nos fondamentaux sont challengés par la publicité, la vente au numéro, même les abonnements, c’est notre combat au quotidien et c’est la valeur que nous défendons. Certains leviers que nous déployons nous permettent justement de capitaliser sur ce sérieux À titre d’exemple, le JDD est présent 7 jour sur 7 grâce au Journal de Demain, cette newsletter a été le fruit d’un travail 100% interne, elle est réalisé tous les jours par des journalistes, indépendamment du print et du web, qui s’appelle simplement rédaction journalistique du Journal du Dimanche et elle propose chaque jour à une audience qui est très large, d’environ 80.000 abonnés qui nous lisent tous les jours. Elle propose les cinq infos qui vont faire l’actualité le lendemain et elle est fidèle à la promesse du JDD qui, quand vous ouvrez votre papier le dimanche, va vous ouvrir sur la semaine qui arrive.

 

Paris-Match

Autour des valeurs fortes et des fondamentaux de nos marques, nous déployons des leviers. Pour Paris-Match, compte tenu de la puissance de ce titre et comme la plupart des grands hebdos aujourd’hui en France, nous sortons des Hors-Séries qui nous permettent d’être présents plus fortement en Kiosque avec un rythme de 9 à 10 hors-séries par an, qui ont le temps de s’installer chez les marchands de journaux

 

Sur le web

Lancée il y a trois ans la chaîne Discover sur Snapchat qui atteint plus de deux millions d’abonnés, avec une audience plutôt entre 12 et 25 ans qui s’abonne et dix millions de visiteurs uniques par mois qui voient le contenu avec le label Paris-Match.

Ils remarquent cette information, connaissent son sérieux, et peut-être qu’un jour ils vont se dire que c’est une marque magazine.  Mais nous nous sommes éloignés de notre cible et en bénéficiant du savoir-faire sur la production de contenus. Nous avons accroché un réseau social destiné aux plus jeunes, qui par ce biais, prennent connaissance de l’information proposée par Paris-Match avec les codes de ce réseau social. Par la suite, nous les guidons vers le magazine ; c’est un paradigme inversé et c’est cela qui est très intéressant.

 

Discussion avec les plateformes

Il existe une transposition du droit Français sur la directive du Droit Voisin au sujet des plateformes. La presse est en pointe dans ces discussions à la fois avec les syndicats et au et avec les producteurs de contenus. Nous nous battons afin que les plateformes reconnaissent que les contenus qu’elles proposent sont issus d’éditeurs de presse avec une valeur certaine. C’est un petit bras de fer, parce que d’un côté il y a une loi appliquée et également des moyens à donner. Facebook nous dit : « Mais vous savez, les contenus issus de la presse, on a du mal à calculer mais c’est entre 2 et 4% de tous les contenus qui sont sur les fils info d’actualité de nos utilisateurs. » Mais pourtant ils passent un très long temps à discuter avec nous pour trouver le meilleur moyen de se mettre en conformité avec la loi.  Si nous étions si peu important en volume, nous leur apportons valeur ajouté évidente. Si nous avions besoin d’une preuve supplémentaire sur la valeur de la presse d’information des contenus que nous proposons en qualité d’éditeurs, et à fortiori d’éditeurs de presse, je pense que cette discussion en cours sur les droits voisins, nous apporte un élément de réponse flagrant.

 

Interview réalisée par Cyril Petit, directeur adjoint de la rédaction du JDD.

 


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