Quelques auteurs à rencontrer au Festival du Livre de Paris, à L’autre Livre, ou ailleurs.
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Culture

Quelques auteurs à rencontrer au Festival du Livre de Paris, à L’autre Livre, ou ailleurs.

05.04.2022
À quelques jours du Festival du Livre de Paris, et de L’autre Livre (les 22 au 24 avril), plusieurs auteurs ont retenu l’attention : aux cotés de La Fontaine et Molière revisités, Philippe Raymond-Thimonga, Lorenza Pieri, Anne-Marie Mitchell, Anna Tommasi troussent chacun dans son genre de jolies fictions qui contenteront leurs lecteurs.

Parler d’amour dans la langue de Molière, extraits sélectionnes par Julie Maillard, Illustré par Pascal Lemaitre, Les éditions de l’Aube, 144 p. 11,90 €

« C’est un aspect moins connu de Molière, on traite toujours de la critique de la société, l’humour, etc. mais rarement de l’amour dans ses pièces alors que c’est un thème central et récurrent » revendique Julie Maillard qui a conçu et pensé ce petit livre avec les illustrations tout en finesse de Pascal Lemaître.

Plusieurs thèmes sont ainsi abordés : La déclaration d’amour, l’amour comme un combat, l’amour heureux, et malheureux, la passion, le désenchantement, l’infidélité, … au travers de 40 tirades et scènes, toutes extraites des pièces de Molière, connues ou moins connues.

Nous ne résistons pas à quelques

« Et vivre sans aimer n’est pas proprement vivre. »  Cynthie, La Princesse d’Élide, acte II, scène 1 (Comédie galante, 1664),

« C’est ainsi, qu’un amant, dont l’ardeur est extrême, Aime, jusqu’aux défauts des personnes qu’il aime. » Éliante, Le Misanthrope, acte II, scène 4 (Comédie, 1666),

« Si n’être point cocu vous semble un si grand bien, Ne vous point marier en est le vrai moyen. » Chrysalde, L’École des femmes, acte V, scène 9 (Comédie, 1662).

Une jolie approche et contribution pour Molière 22, le 400e anniversaire naissance de Jean-Baptiste Poquelin aussi bien pour les néophytes que pour les amateurs, qui trouve ici un angle décalé de se replonger dans une œuvre toujours aussi éclairante. Ce joli objet constitue quoi qu’il en soit, une belle preuve d’amour à offrir ou à s’offrir.

Les Fables de la Fontaine, revues par Jean-Jacques Juliard, et Chanu. First Editions. 16,95 €

En 2021, avant celui de Molière, se fêtait le 400e anniversaire de la naissance de Jean de la Fontaine. Ses fables, intemporelles et toujours pertinentes sur la nature humaine, n’en finissent pas de nous surprendre et de nous charmer. First éditions a eu la bonne idée de proposer une édition illustrée par le dessinateur de presse Chaunu et commentée par Jean-Joseph Julaud, l’auteur de La Littérature française pour les Nuls. Couverture rigide, beau papier et belle typographie, les 50 fables ont trouvé un écrin de choix. Le Rat de ville et le Rat des champs, Les deux Amis, le Savetier et le Financier, Le Pot de terre et le Pot de fer… autant de raisons d’offrir ce livre aux petits comme aux grands lecteurs.

 

Adrian Æ, Philippe Raymond-Thimonga, Serge Safran éditeur, 17,90€. Roman

En 1953, un jeune scénariste, Adrian Experi, rencontre dans une maison close un sosie d’Ava Gardner, à moins que ce soit vraiment l’actrice. Il lui parle de son projet de scénario, puis ce qui ne devait être qu’une rencontre devient une véritable histoire d’amour mais quelle issue peut-elle avoir ?

Parallèlement dans le futur, dans un laboratoire, des scientifiques parlent d’un « Projet Adrian », avec un prototype qui ressemblerait à Adrien. Quel est le lien entre ces deux époques ? Entre ces deux Adrien ?

Philippe Raymond-Thimonga interroge depuis plusieurs livres – Ressemblances ou Domino, l’avenir de l’Homme dans une société de plus en plus animée par l’intelligence artificielle, ouvrant des perspectives vertigineuses. Et notamment dans la littérature, dans le roman. « Je ne me souviens plus mais alors plus du tout si c’est à cette époque que les liens entre production et édition achevèrent leur symbiose. Pas grave. C’est après cette absorption je crois que sur la Toile se propagea l’idée que chacun devait avoir le droit, quand il lit un livre, autant de voir que d’être vu, autant de voir ses personnagesque d’être vu par eux ! (De là à parler ensuite d’un droit des personnages d’évidence on y allait direct). Mais attention uniquement quand le lecteur le souhaite ça va de soi. Selon un menu et contrat clair et sans failles. » Ce roman à tiroirs, dont une part de mystère vous poursuit longtemps, Adrian Æ, éclaire de multiples faisceaux troublants les nombreuses conséquences d’une IA aussi invasive que performante.

Le Jardin des Monstres, Lorenza Pieri, Préludes, 375p. 18,90€

Annamaria, jeune adolescente dans les années 80, vit en Toscane avec son frère et ses parents, éleveurs de chevaux et restaurateur. Il est associé avec un politicien qui a aussi une fille et un fils.

Le roman d’émancipation de l’auteure italienne Lorenza Pieri se situe dans la veine d’Elena Ferrante ou Italo Calvino. Passage de l’enfance à l’âge adulte, confrontation aux parents, premiers émois et premier amour, Annamaria se cherche et se compare, notamment à la fille de l’associé de son père.

Mais le roman est aussi l’occasion de mettre en lumière l’artiste Niki de Saint-Phalle et son « jardin des monstres » comprenez ses statues représentant les lames des Tarots. L’histoire des deux femmes s’entremêlent, leurs souffrances respectives s’adoucissent. Un beau roman sur l’art et l’initiation à la vie.

 

Le Piéton du 36, Anne-Marie Mitchell, Lucien Souny éditeur. 154 p, 14€.

Des personnes sont sauvagement assassinées à Paris. Le commissaire Jaurèle est sur l’affaire. Cet amoureux des chats – il tient compagnie chez lui à un superbe chartreux, Dolce – cet inconditionnel de Maigret est assisté d’un médecin légiste qui parle à ses morts et de son second incollable en informatique.

La romancière Anne-Marie Mitchell signe ici son 15e roman. Aussi critique littéraire à La Marseillaise, Anne-Marie a troussé une intrigue en forme de puzzle qui nous tient en haleine et nous réserve un coup de théâtre surprenant et dramatique. Dans un style attachant bien à elle, où nous retrouvons ses passions : la cause animale, mais aussi Brassens et Simenon. Un roman noir qui ne manque pourtant pas d’humour.

 

La Nuit des anges, Anna Tommasi, Préludes. 312 p. 18,90€

Une jeune mère d’un enfant autiste revient après 10 ans d’absence Perros-Guirec pour l’enterrement d’un vieil ami. Elle retrouve son ami d’enfance dont la sœur avait disparu il y a de 25 ans. Les retrouvailles avec ses parents sont tendues. Mais tout le village semble revivre un cauchemar quand une autre petite fille disparaît. Les soupçons se portent sur un ami de la famille, mais les pistes se troublent jusqu’au dénouement final.

Avec ce premier roman, Anna Tomasi trousse un roman agréable à lire, où le lecteur se prend au jeu de découvrir le meurtrier.  Un livre à glisser dans sa valise pour les vacances.

 

PdF


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