Pas de mesures protectionnistes mais de sauvegarde, selon Gilles Mure-Ravaud, GMI
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Pas de mesures protectionnistes mais de sauvegarde, selon Gilles Mure-Ravaud, GMI

20.09.2021
  Ce n'est pas des mesures protectionnistes dont doit bénéficier la filière graphique, insiste Gilles Mure-Ravaud, président du GMI, mais une stratégie de soutien, de la promotion de l'écosysteme graphique à la rélocalisation industrielle. En Europe comme en France, il manque un discours fédérateur pour développer un vrai discours industriel sur une ressource naturelle. 

Il est nécessaire de mettre sur pied une communication à l’attention du grand public, et notamment des jeunes, et des pouvoirs publics afin de rétablir la vérité sur les vertus écologiques du média papier.
De même une meilleure communication sur les métiers de la filière au sens large, c’est-à-dire impression et communication, permettrait d’orienter les jeunes etles demandeurs d’emploi vers ces métiers.
Le gouvernement devrait accorder plus de temps et d’argent sur ces programmes, aider Culture Papier sur des actions de communication, faire la promotion de la filière, de la sylviculture jusqu’au lecteur. Ce sont des axes importants.

Gilles Mure-Ravaud, président du GMI

Autre axe. optimiser les mesures houvernementales et décrets

Les gouvernements successifs nous enferment dans des données techniques qui ne correspondent à rien. À titre d’exemple, le support papier utilisé pour les campagnes électorales ou les administrations. La profession est mise devant le fait accompli. Ainsi lors de la dernière campagne, il était obligatoire d’utiliser exclusivement du 68g, alors que cela peut aller du 60g au 80g. Il en va de même pour le papier recyclé, alors qu’un papier labélisé PEFC ou FSC est aussi vertueux qu’un papier recyclé. Une poignée d’écologistes dogmatiques dictent aux différents
candidats leurs diktats hors de la réalité.

Au niveau de l’Europe, il manque un élément fédérateur, une politique européenne pour la filière papier-carton afin de construire un vrai discours industriel.

En Allemagne ou Italie, ces pays sont parvenus à sauver des papeteries. Malheureusement en France, c’est loin d’être le cas.

Dernier point, le rapatriement des imprimés produits à l’étranger

Les livres et fascicules financés par l’État, les régions devraient être imprimés en France pour faire travailler les imprimeurs régionaux. Si besoin, bénéficier d’une clé de répartition si l’imprimeur est un peu plus cher. Parfois pour une différence de 1% seulement, le marché s’échappe à l’étranger. Nous ne demandons pas des mesures protectionnistes mais de sauvegarde.

S’impliquer 

J’en suis ainsi venu à m’interroger sur l’opportunité de prendre des mandats électoraux pour défendre les intérêts de la filière ; je serais prêt à me lancer dans le débat.
Je suis issu d’une famille de papetiers depuis 5 générations, sylviculteur depuis mon adolescence, ancien élève de l’école de papeterie de Grenoble, imprimeur depuis plusieurs décennies, éditeur, et créateur d’un festival dédié aux mangas et à la BD. Des professionnels doivent s’impliquer et je pense avoir une certaine légitimité.

 


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