L’optimisme prudent de Copacel pour l’industrie papetière française en 2017
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L’optimisme prudent de Copacel pour l’industrie papetière française en 2017

22.03.2017
En 2016, la France a produit 7 984 KTonnes de papiers et de cartons, pour une consommation de 8 808 KT. 53 % de sa production est exportée. COPACEL au cours de sa conférence de presse économique du 22 mars a présenté le bilan économique de l'industrie papetière en 2016 ainsi que ses perspectives.

7 984 KTonnes produites vs 7 986 KT en 2015

Cette stabilité en volume est le résultat d’évolutions contrastées de la production des différentes familles de produits :

La production des papiers à usages graphiques s’est à nouveau réduite en 2016, mais à un rythme moindre (-3,8 % à comparer à -5,9 % en 2015). Cette diminution, consécutive à un recul de la consommation, notamment pour les papiers de presse, traduit l’impact résiduel d’un mouvement de réduction de capacité survenue en 2015. Cette réduction s’inscrit elle-même dans le mouvement de fermetures de capacités observé à l’échelle européenne depuis le milieu des années 2000.

A l’inverse, la production des papiers et cartons d’emballage continue sa progression en 2016 (+1,3 %), soutenue notamment par l’accroissement de l’activité (+2,2 %) des entreprises produisant des papiers pour ondulés (PPO) destinés à la fabrication de caisses en carton.

La production des papiers d’hygiène s’inscrit sur la même dynamique haussière, avec une augmentation du volume de 1,6 % par rapport à 2015.

La production de pâte (marchande et intégrée) a été quasiment stable (-0,3 %). Bien que l’industrie papetière française demeure très largement exportatrice (en 2016, 53 % de sa production est exportée), ses flux exports se sont réduits de 1,8 %.

 

L’évolution de la production française de papiers et cartons se situe dans la moyenne européenne.

Celle-ci s’est en effet repliée de 0,1 % en 2016 (après -0,2 % en 2015), du fait notamment de réductions de capacités dans les pays du nord de l’Europe.

Sur une période plus longue cependant, l’écart est sensible avec d’autres pays de l’UE, comme l’Allemagne, dont la production a crû de 25 % (2016/2000), alors qu’elle diminuait dans le même temps en France de 20 %.

 

Le point le plus préoccupant est l’augmentation continue des cours des Papiers et Cartons à Recycler.

Cette augmentation s’était déjà observée en 2015 sur une large partie de l’année et s’est poursuivie en 2016 ainsi qu’en ce début 2017.

 

Des perspectives favorables pour 2017, en dépit de nombreuses incertitudes

Pour 2017, les perspectives économiques portent à un certain optimisme en matière d’activité papetière. Aux espoirs prudents qu’alimente la conjoncture s’ajoutent la poursuite du développement du commerce en ligne, l’engouement pour le sac papier, les attentes croissantes en matière d’hygiène et de santé, soit autant de facteurs favorables à un accroissement de l’usage des papiers et cartons.

Dans le champ des papiers graphiques, certains usages conservent une bonne dynamique (publicité dans les boîtes aux lettres, édition…) et ceux dont les marchés se réduisent (presse, bureautique) semblent avoir un rythme de contraction plus réduit. La dynamique de ces marchés dépendra toutefois de nombreux facteurs susceptibles de peser sur l’activité économique générale (politique douanière américaine, développement de barrières tarifaires et non tarifaires, modalités de sortie de la Grande-Bretagne de l’UE,…) dont beaucoup sont pour l’heure imprévisibles.

Cette dynamique de consommation dépendra également de décisions internes à l’industrie papetière européenne, notamment en matière de prévention ou résorption de surcapacités.

L’offre et la demande largement conditionnée par les politiques économiques et industrielles mises en œuvre après les élections

La volonté de la puissance publique à soutenir les activités de recherche et les processus d’innovation menés par les entreprises et les Centres Techniques Industriels sera un des éléments clés de cette future politique industrielle.

Pour COPACEL : « Outre les mesures figurant dans l’opuscule diffusé à tous les candidats par le Groupe des Fédérations Industrielles (GFI)il sera indispensable que les orientations prises permettent l’accès à une énergie et à des approvisionnements en fibres (bois et Papiers et Cartons à Recycler) compétitives, conditions nécessaires à un engagement fort de l’industrie papetière au sein de la bioéconomie et de l’économie circulaire. »

 

Pour en savoir plus :
le communiqué du 22 mars
la présentation du 22 mars
le dossier de presse complet

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