« Le William Morris du livre » mérite de voir son oeuvre remis en lumière.
La spécificité de l’art de Louis JOU, l’un des plus grands typographes du siècle, né à Gracia intégré à Barcelone le 29 mai 1881, émigré en France, mort le 3 janvier 1968 tient en la recherche d’une cohérence maximum entre les différentes parties prenantes des livres rares qui lui sont confiés par les plus grands écrivains de sa génération : d’Anatole France à André Gide, en passant par André Suarès dont il restera lié toute sa vie durant.
Exilé de Catalogne, naturalisé Français en 1927, il passe ses jeunes années d’artisan à Paris où il rencontre François Bernouard, poète, imprimeur et éditeur avec qui il crée La Belle Édition. Dans son atelier du Vieux Colombier, il fréquente les artistes du moment : Emile Bernard, Paul Iribe, Francis Carco, André Derain, Pablo Picasso…. Il obtient des commandes dans la revue de luxe de Jean Cocteau «Schéhérazade», publie des dessins dans L’Assiette au beurre, Le Témoin, Le Courrier français, Le Frou-frou…
Sa rencontre avec le peintre Albert Marquet l’entraîne à la découverte des Baux de Provence.
Sous l’impulsion de la photographe Hélène Jeanbrau avec pour membres fondateurs, André Malraux et Bernard Anthonioz, la Fondation propose aux visiteurs de découvrir un ensemble historique exceptionnel afin de revivre, dans l’atelier et le musée, la vie et l’oeuvre d’un artisan qui fit évoluer en profondeur le livre contemporain dont le biographe et poète Pierre Seghers définit comme « l’ architecte du livre et des baux' ».
La Fondation Louis Jou voit le jour en 1976