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Culture #Interview

La SACEM prend sa part à la ‘Culture Papier’, pour Jean-Noël Tronc, son DG

01.12.2020
Alors que les artistes font partis des plus touchés par la crise de la Covid, la nécessité de les soutenir et de considérer la culture comme une évidence se fait de plus en plus criante.  Jean-Noël Tronc, délégué général de la SACEM (Société des auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique) rappelle qu’il est plus que jamais nécessaire de « recommencer » par la culture, titre d’un livre en pleine actualité.

La bataille autour de l’ouverture des librairies démontre le débat autour des « biens essentiels », le livre, l’imprimé sont-ils des biens de première nécessité et pourquoi ?

Bien entendu ! Le fait que notre pays soit à nouveau la cible du terrorisme islamiste est là pour nous rappeler l’importance vitale de la culture, comme arme de résistance à l’ignorance et à la haine, et comme âme de notre pays. Ce statut particulier du livre et des autres biens culturels aurait dû conduire les pouvoirs publics à reconnaître une spécificité aux commerces culturels. J’observe d’ailleurs que les libraires comme les disquaires sont restés ouverts chez nos voisins allemands, belges ou suisses !

Les librairies sont-elles le dernier rempart garantissant une pluralité de l’offre concernant la dématérialisation et le e-commerce du livre ? Peut-on faire un parallèle avec la quasi-disparition des disquaires ?

Les acteurs de proximité que sont les libraires et les disquaires sont essentiels à la préservation de la diversité culturelle. C’est pourquoi leur fermeture, à une période de l’année que chacune sait vitale, est accablante !

Comment a évolué le rapport avec le papier des auteurs et des compositeurs ?

Il y a à cet égard autant de pratiques que de créateurs ! Mais je voudrais souligner que le « e » de Sacem signifie « éditeurs », et que, historiquement, le premier métier de l’éditeur de musique a consisté à traduire l’existence des œuvres sous la forme de partitions. Nous prenons donc notre part à la « Culture Papier » !

Dans cette disruption sociétale accélérée par le deuxième confinement, quelle est votre proposition pour que le papier, l’imprimé ait sa place au côté d’un numérique de plus en plus prégnant ?

Le dispositif de diminution des frais postaux pour les produits culturels mis en place par le Gouvernement pour aider les commerçants indépendants touchés par le deuxième confinement est intéressant. Pourquoi ne pas le pérenniser, quitte à le plafonner afin d’éviter qu’il profite aux plus grandes plateformes ?

 A lire : Et si on recommençait par la culture ? Plaidoyer pour la souveraineté européenne, Editions Seuil.

Pour aller plus loin : www.jeannoeltronc.fr

 


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