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RSE #Interview

J’accompagne les imprimeurs dans leurs démarches RSE dans le cadre de Print Ethic, Louise Browaeys.

14.04.2022
Ingénieure agronome de formation, Louise Browaeys fait du conseil en RSE. Avec sa société Facilior, elle travaille aux côtés de Valérie Bobin sur la mise en place de Print Ethic. Elle vient également de sortir son deuxième roman, Fais battre ton tambour, aux éditions HarperCollins où ses personnages décident de vivre en pleine forêt.

Vous intervenez aux côtés de Valerie Bobin pour Print Ethic, quel est votre rôle ?

Louise Browaeys, auteure de Fais battre ton tambour, et conseillère en RSE.

Depuis 3 à 4 ans, je travaille avec l’IDEP et j’accompagne les imprimeurs dans leur démarche RSE. Et notamment en effet avec Valérie Bobin sur Print ethic, une démarche RSE sectorielle. Nous allons lancer le 9e groupe. Beaucoup d’entreprises de toute taille et d’origine géographique différentes s’investissent. L’idée est de les aider à se structurer, à mettre en place des indicateurs, à comprendre quels sont les enjeux prioritaires qu’ils doivent avoir en tant qu’imprimeurs. Il s’agit aussi de leur redonner un certain sens, fédérer les équipes autour de ses sujets. Avec Valérie, nous insistons sur cet aspect participatif, inclusif de cette démarche RSE.

C’est une formation assez poussée sur quatre jours où nous abordons les grandes lignes de la RSE, l’écoute des parties prenantes, les plans d’actions, la communication, les indicateurs. Nous accompagnons aussi les entreprises avec une démarche plus personnalisée pour chacune.

L’entreprise responsable et vivante, un des essais de Louise Browaeys

Des webinairs sont animés tous les mois où ceux qui sont entrés dans la démarche sont conviés. Nous parlons sur des sujets comme l’éco-conception, le dialogue avec les parties prenantes, les attentes avec les donneurs d’ordre, les achats responsables, la RGPD, l’intelligence collective. L’idée est de continuer à alimenter la réflexion et en même temps de créer un collectif où échanger leurs bonnes pratiques entre eux.

Votre dernier roman, Fais battre ton tambour, décrit des personnes qui décident d’aller vivre en pleine forêt. L’idée surfe sur les tendances actuelles ?

Le dernier roman de Louise Browaeys, entre survivalisme et remise en question

Le métier des deux héroïnes est proche du mien et j’ai vu parfois des choses qui m’effrayait dans le domaine de l’écologie. J’ai eu envie de les raconter dans un roman, je voulais témoigner. J’ai commencé à l’écrire lors du premier confinement et le fantasme sur le survivalisme était encore plus fort qu’auparavant avec cette idée de Nature qui reprenait le dessus. Dans les jeunes générations, le fantasme de la cabane dans les bois est encore plus fort, tangible ; j’avais envie de l’explorer avec ce qui fonctionne ou pas, ce que cela signifie. Les personnages en partant dans les bois vont finir par se trouver eux-mêmes. La forêt aussi est un paysage à part entière. Je viens de l’écologie qui est la science des liens, j’ai envie de faire sentir ses liens entre les personnages et ceux qu’ils tissent avec la forêt.

Comment voyez-vous l’écologie ?

Ce qui me tient à cœur c’est la joie, l’écologie joyeuse. Bergson disait que « La joie c’est le signe que la vie gagne du terrain ». Elle nous permet d’agir à notre échelle. C’est ce que nous enseigne la permaculture :  Avec ce que je suis, les ressources que j’ai, comment je peux agir ?

Certains vont être dans la radicalité parce qu’ils ont les moyens de l’être, d’autres moins. Chaque situation personnelle est singulière. Après, reste la dimension politique et les entreprises sur lesquelles je travaille.

Selon The Shift Project si tous les individus agissaient au plus juste par rapport à l’environnement, on arriverait à 25 % de ce qu’il faut faire. Cela montre que les entreprises et les gouvernements doivent aussi agir.

Cela se joue à toutes les échelles, mais l’individuel est important. Chacun fait comme il peut certains ont plus de marge de manœuvre s’ils prennent l’avion trois fois par mois ou s’ils mangent de la viande tous les jours.

On parle de l’avion, de la viande, mais le numérique ? On sait désormais qu’il est plus polluant que l’aviation.

C’est un énorme souci surtout que nous sommes désinformés. Beaucoup ignorent qu’envoyer un mail est polluant. Derrière cette dématérialisation, il y a des serveurs qui consomment énormément d’eau et d’électricité. Effectivement une certaine frugalité est de mise dans ce domaine également.


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