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Écosystème #Interview

Il faut augmenter la qualité du message et donc de l’impression, Léonce-Antoine Deprez, DG ILD.

12.04.2021
Léonce-Antoine Deprez, petit-fils du fondateur de l'entreprise  Léonce Deprez en 1922, a réussi, après une période de redressement judiciaire, à reprendre les rênes de l'imprimerie familiale grace à l'arrivée du groupe Sprint , dirigé par Foad Rad. Cette nouvelle entité baptisée ILD spécialisée sur l'impression de presse magazine (de SoPress à Pif Le Mag) et catalogues s'adapte aussi aux tirages moyens et petits. Convaincu que la dynamique devient celle d'un marché de niches, l'entrepreneur anticipe les prochains changements tout en valorisant ses qualités écoresponsables.

Léonce-Antoine Deprez, DG IDL

Quels changements vont s’opérer avec le lancement de la nouvelle société ILD ?

La nouvelle société ILD a regroupé les 2 activités de l’imprimerie Léonce Deprez et BRHF. Nous avons sous le même toit à Wancourt, le long de l’autoroute A1 à 1h30 de Paris, une imprimerie ultra performante avec une machine feuille, des rotatives, du façonnage et du routage. Cela permet à l’entreprise de pouvoir proposer à ses partenaires des brochures, des catalogues, des mooks, des guides ou des prospectus en moins de 3 jours de 2 000 à 200 000 exemplaires. Notre partenariat avec Sprint nous permet également de proposer des produits en numérique donc pour des plus petits tirages et des produits avec des finitions plus originales comme la dorure, la découpe ou de la personnalisation.

Tout le flux de production sera entièrement digitalisé donc nous allons pouvoir donner la main à nos clients pour suivre leurs commandes à distance.

L’imprimerie située à Wancourt (62) avec deux rotatives pour 16 et 32 pages.

Que va impliquer votre volonté de devenir l’imprimerie la plus écoresponsable possible ainsi que d’être labellisé Factory 4.0 dans les 2 ans ?

Nous voulons montrer qu’en 2021, un imprimeur peut être moderne, digital et conscient des problématiques actuelles de notre société et de notre planète. Nous devons montrer que notre industrie moderne est finalement moins énergivore que notre inconscient collectif ne le pense. La conception d’une revue papier peut avoir un meilleur bilan carbone qu’un site internet d’information.

Donc j’ai conscience que le développement vers plus d’écologie va nous obliger à plus d’investissements et parfois à commander des matières plus chères. Mais je fais le pari que ces investissements ou ces surcoûts nous ferons baisser nos consommations à terme. L’écologie est la nouvelle R&D de notre industrie. L’Industrie 4.0 repose avant tout sur une forte interconnexion en temps réel des données pour faciliter la relation client et la performance de la production.

Comment voyez-vous l’avenir de l’imprimerie et du support imprimé ?

Je pense que le support imprimé a de l’avenir en cela qu’il permet de faire passer un message d’une autre manière que le digital qui est devenu la norme. Par conséquent, imprimer un message ou information a un impact plus important qu’avant. De nombreuses études sur le cerveau ont prouvé les qualités cognitives du papier. Il y a donc un avenir, mais cet avenir n’est plus une industrie de masse. C’est un marché de niche. Les acteurs doivent donc adapter leur taille et leurs capacités de production aux nouveaux volumes tout en augmentant leur agilité car on ne peut plus beaucoup anticiper les commandes. Et comme les volumes sont plus faibles mais leurs impacts plus forts, il faut augmenter la qualité du message et donc de l’impression.

 

Les sites Léonce Deprez & Sprint

propos recueillis le 12 avril 2021

 

 


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