Edito : L’imprimé a au moins quatre des raisons d’espérer
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Écosystème #Débat

Edito : L’imprimé a au moins quatre des raisons d’espérer

24.09.2021
  En dépit d’une issue fixée à l’avance, le débat sur l’article 9 de la Loi Climat et Résilience a permis de découdre - notamment auprès des élus voir plus loin leurs déclarations - certaines contrevérités qui plombent le futur du papier et de l’imprimé : contrairement à ceux qui s’acharnent contre l’évidence de son augmentation en superficie en France chaque année, le papier ne détruit pas les forêts puisqu’il en valorise uniquement les chutes ou les coupes nécessaires à sa gestion. Guillaume LeJeune, président de Culture Papier garde en cette rentrée quatre raisons d'espèrer. 

Guillaume Le Jeune, président de Culture Papier © DR

Dans cette perspective, première raison d’espérer, plus le bois s’impose comme le matériau du futur pour la construction, plus les résidus de son exploitation raisonnée et labellisée peuvent être valoriser entre autres dans la fabrication du papier et du carton.

Le débat a aussi permis de faire comprendre qu’interdire la distribution de prospectus en boîtes aux lettres, c’est porter un coup léthal à une filière industrielle de 310 000 emplois, souvent locaux (papeteries, imprimeries, collecte et tri) et d’insertion (distribution de prospectus), d’une part et qu’obliger demain un consommateur à mettre un Oui-Pub sur sa boite aux lettres, d’autre part contribue à stigmatiser aux yeux de ses voisins une source d’information essentielle pour une population défavorisée ou âgée dont elle en a besoin pour conforter son pouvoir d’achat.

Deuxième raison d’espérer, l’application du test Oui pub de la Loi Climat et Résilience est l’occasion d’évaluer enfin l’impact environnemental réel des publicités portées par les médias en ligne énergivores, intrusifs et addictifs qui la loi encourage de façon si naïve.

Malgré l’inexorable baisse d’usage du papier, le débat nourri de plusieurs rapports parlementaires a souligné qu’investir dans l’outil industriel du recyclage du papier – à contrario du gâchis de la Chapelle Darblay – reste un gage d’un développement de l’économie circulaire et décarbonée en France.

Troisième raison d’espérer, la reconnaissance depuis le 1er septembre par les instances européennes du papier recyclé et trié comme « matière première » devrait changer le regard sur le papier et inciter à valoriser les performances de l’écosystème d’un matériau biosourcé, renouvelable et responsable.

Enfin, les nombreux exemples présentés dans ce magazine en témoignent, l’effervescence dans l’édition – presse magazine, et livre – montre et c’est notre quatrième raison d’espérer que le papier revient en force, avec beaucoup d’imagination et de valeur ajoutée.

C’est à nos yeux les preuves que le papier n’a pas écrit son dernier mot.

Guillaume Le jeune
Président de Culture Papier

 


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