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Culture #Interview

Des livres et des idées pour demain

13.07.2017
Avec les moments de tranquillité qu’elles nous offrent, les vacances d’été sont une invitation à retrouver cette « lecture plaisir » que valorise si bien Vincent Monadé, président du Centre National du Livre. Pour le lecteur confortablement installé avec un livre, le plaisir de l’imaginaire s’allie à la sensation plaisante d’un objet familier. Et si quelques grains de sable se glissent entre les pages, si quelques gouttes d’eau salée éclaboussent sa couverture, le livre, robuste dans sa simplicité, gardera la trace du lieu de sa lecture, sans risque de tomber en panne...

Edito d’Alain Kouck

 

On peine à s’expliquer comment, alors que toutes les études démontrent le contraire, les stéréotypes sur le papier demeurent si tenaces ? (voir sondage IPSOS pour l’UNIIC sur la dématérialisation du papier).

 

La stigmatisation du papier correspond à une croyance bien ancrée dans les consciences, qui tend à opposer un support imprimé prétendument destructeur des équilibres écologiques, à l’univers digital présenté comme « immatériel » et supposé écologiquement vertueux.  Rarement sont mentionnés la consommation énergétique des immenses fermes de serveurs ou l’impossible recyclage du hardware, qu’il s’agisse des smartphones ou des ordinateurs et de leurs périphériques.

 

Les représentations communes du monde digital, comme celles du monde analogique, sont pleines de contradictions. La croyance infondée en son impact écologique déplorable n’empêche pas le plus grand nombre de demeurer attaché au papier pour de nombreux usages, du ticket restaurant au magazine, du manuel scolaire au faire-part de naissance… Même si la conscience grandissante des risques pour la protection de la vie privée et des problèmes de sécurité liés à son usage ne suffit pas à les en détourner toujours prêts à adopter de nouveaux usages.

 

Mieux défendre notre filière, c’est sortir des oppositions stériles entre ancien et nouveau, c’est aider par la pédagogie à détruire les stéréotypes, pour donner au papier toute sa dimension, utile et rassurante, pratique et poétique, intime et familière, dans un monde qui a changé d’échelle, et pour reprendre une formule familière aux « startuppers » de la Silicon Valley : « To make the world a better place ».


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