Après deux ans de redressement judiciaire, vous avez obtenu un plan de continuation du tribunal de commerce de Paris, comment avez-vous vécu cette période ?
Deux années de restructuration d’une société bientôt centenaire entraîne beaucoup d’administratif, de démarches, de documents à remplir. Cela est très fastidieux et entraine également une remise à plat de l’ensemble des contrats signés au fil de ces années. Heureusement, j’ai tout du long été accompagnée dans ces pénibles démarches et moments décisifs par un Administrateur Judiciaire nommé par le Tribunal de Commerce de Paris, compétent et disponible.
Votre cœur de cible est plutôt dans l’événementiel, quelles sont les conséquences pour vous des différents confinements ?
Elles ont été et restent dévastatrices ! Nos productions et commandes sont à l’arrêt depuis ce 3ème confinement car liées à l’événementiel. L’immense majorité de mes clients sont des restaurants, des agences de communication, comme il n’y a plus de soirées, plus d’évènements sportifs, etc… Heldé produit des catalogues, flyers, cartes, dépliants, brochures de présentation. Nous perdons toute visibilité et la lassitude gagne forcément même les plus actifs des entrepreneurs.
Quelles sont les difficultés spécifiques des imprimeurs parisiens ?
Les déplacements sont épouvantables à Paris. De plus, le manque de considération et de soutien des collectivités locales aux artisans et acteurs de la vie économique est dommageable.
Malgré tout vous gardez des raisons d’espérer, quels sont vos projets ?
Notre ADN d’imprimeur est la transmission des informations, le lien, le partage qui se transmettent sur un support écologique qui nous touche tous : le papier. Dès que possible, nous retrouverons nos clients au 36 boulevard de la Bastille, autour d’un déjeuner face au Port de Plaisance à deux pas de la Place de la Bastille pour étudier leur future communication imprimée. Parce que la convivialité fait aussi partie de notre métier d’imprimeur et d’artisan.
propos recueillis le 7 avril 2021