Edito d’Alain Kouck
Le papier nous rassemble, comme en témoigne la diversité de notre conseil d’administration et de ses adhérents (p30). Nos métiers diffèrent, mais le rôle majeur que le papier y occupe est notre point commun. Nous lui devons, ensemble, de le promouvoir, d’en valoriser la permanence dans un monde de vitesse, d’en louer la persistance dans un monde de flux ininterrompus.
Nous avons la chance d’adosser notre activité à cette matière merveilleuse, que nos concitoyens associent spontanément, selon une étude de l’Observatoire du papier aux mots suivants : « calme », « souvenir », « sérénité », ou « plaisir ».
Sachons garder calme et sérénité face aux attaques sans réel fondement scientifique dont fait l’objet le livre, assimilé à un déchet ménager ordinaire, dans une pseudo étude qui passe entièrement sous silence l’engagement de la filière papier pour relever le défi de l’économie circulaire.
Ne tombons pas dans le piège du simplisme et les oppositions stériles : rappelons les faits. Ne laissons pas se répandre les contrevérités, et désigner le papier comme un bouc-émissaire.
Parlons des stratégies multi-canal des acteurs récompensés au concours Média Courrier 2017, Renault, Cyrillus et Galeries Lafayette, qui puisent leur efficacité dans le recours au meilleur du papier comme du digital. Parlons du recyclage et du choix du papier certifié, garantissant une gestion durable des forêts, parlons du développement de l’impression à la demande et de l’amélioration de la supply chain.
Interrogeons-nous aussi sur les motivations de ceux qui s’attaquent au papier, en ciblant tout particulièrement le livre : les précédents dans l’histoire nous ont appris à nous en méfier. S’attaquer aux livres, quel que soit le prétexte invoqué, revient à s’attaquer à la pensée, et à nos libertés.
Alain Kouck
Président de Culture Papier